
L'actuel secrétaire général de la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), Claude Rolin, sera la tête de liste du cdH lors des prochaines élections européennes du 25 mai prochain, a indiqué le parti humaniste lundi. La députée européenne Anne Delvaux (cdH), qui était candidate pour occuper la tête de liste du cdH aux élections européennes, n'a finalement pas été retenue pour occuper cette position.
"L'arrivée de Claude Rolin au cdH et sa désignation comme tête de liste européenne ont été approuvées à l'unanimité du Bureau politique", a indiqué le président Benoît Lutgen au cours d'une conférence de presse. Selon lui, Anne Delvaux n'a
"sûrement pas" démérité comme députée européenne (dans un communiqué, le président, ainsi que l'ensemble du parti ont d'ailleurs tenu à remercier Anne Delvaux pour tout le travail accompli à l'Europe) mais elle doit faire face à un
"engagement" à Liège où elle est amenée à prendre des responsabilités dans le collège échevinal dans la foulée des élections communales de 2012. Or, il existe une incompatibilité entre la fonction de député européen et celle d'échevin dans une grande ville.
Le bureau politique du cdH souhaite qu'Anne Delvaux soit deuxième sur la liste de l'arrondissement de Liège pour la Chambre (derrière Melchior Wathelet). Il faut dire que les observateurs s'attendent à ce que le cdH fasse un siège à l'Europe. Ce siège étant acquis, la présence d'Anne Delvaux est attendue à Liège, la bataille politique se jouant à la Chambre.
La députée européenne a regretté l'organisation du bureau alors qu'elle siégeait à Strasbourg. Mais, pour Benoît Lutgen, il n'y a pas de tensions. Le
"collectif" est important, a-t-il souligné, et il lui revient en tant qu'
"entraîneur" de répartir les candidats selon l'intérêt du parti.
"Il y a d'autres possibilités, à la Région ou ailleurs" mais la Chambre semble l'assemblée la plus compatible avec son futur mandat d'échevin qu'elle revendique, a-t-il ajouté.
"Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Pour soi ? Non. Il s'agit d'abord d'un engagement au service des autres", a-t-il répondu, indiquant que cette prise de position ne visait pas particulièrement Mme Delvaux. Aux remarques de cette dernière, Benoît Lutgen a également précisé qu'un bureau politique ne se réunit jamais avec le principal concerné.
Ce sera donc Claude Rolin qui dirigera la campagne européenne du cdH. Il sera tête de liste et présidera à la rédaction du programme, un exercice d'équilibriste quand on connaît la position syndicale sur le Traité budgétaire européen approuvé par le cdH.
"Il faut éviter les contraintes qui imposent les politiques d'austérité et relancer la croissance", a répondu à cet égard Claude Rolin, déjà rompu au discours politique dans toutes ses dimensions.
Débarquant en politique, Claude Rolin permet au cdH de lancer un
"signal fort sur le plan européen", a dit Benoît Lutgen, selon qui il faut mettre fin à la
"concurrence effrénée qui détruit l'emploi".
Claude Rolin entend effectivement venir avec un message
"social" qu'il est important de faire passer car, actuellement
"l'Europe ne va pas bien". Elle ne peut endiguer le chômage des jeunes. Or, toutes les politiques nationale, régionale et communale dépendent de l'Europe.
Claude Rolin se lance pour éviter que l'Europe ne devienne
"le terreau du populisme". Lui et Benoît Lutgen entendent également participer à une opération de recentrage du PPE, le plus grand groupe parlementaire européen. Pas question pour l'ex-syndicaliste de frayer avec la frange
"clairement à droite du PPE".
L'ex-secrétaire général a démissionné de sa fonction au sein de la CSC lundi matin. Il a tenu à souligner que son ralliement au cdH relevait d'une décision
"personnelle", le syndicat chrétien étant
"autonome" et
"indépendant" de tout parti politique.
Claude Rolin était devenu secrétaire général de la CSC en 2006 en remplacement de Josly Piette qui lui aussi a intégré le cdH. Claude Rolin suspendu automatiquement de ses mandats à la CSC
L'annonce par le secrétaire général de la CSC, Claude Rolin, de sa candidature, pour le cdH, aux prochaines élections européennes, a pour conséquence de terminer, avec effet immédiat, ses mandats pour la CSC, conformément aux statuts du syndicat chrétien, a-t-on appris auprès de la CSC. Claude Rolin a informé ce jeudi après-midi le bureau journalier de la CSC qu'il sera tête de liste pour le cdH sur la liste européenne.
Les mandats de Claude Rolin ont dans la foulée été repris par le bureau journalier du syndicat chrétien, qui est composé du président de la CSC, Marc Leemans, et des secrétaires nationaux.
Concernant le successeur de M. Rolin, le bureau journalier de la CSC va proposer une procédure de succession au bureau national de la CSC. Il s'en suivra une consultation des différentes organisations (centrales, fédérations) constituant le syndicat, ce qui débouchera in fine sur une réunion du conseil général de la CSC et la désignation d'un nouveau secrétaire général.
Le bureau journalier de la CSC a remercié Claude Rolin, dans un communiqué,
"pour toutes les années de bonne coopération".
Né en 1957 et père de deux enfants, le Bertrigeois Claude Rolin a notamment été secrétaire fédéral de la CSC-Luxembourg avant d'être choisi, en octobre 2004, pour succéder à Josly Piette en tant que secrétaire général. Il a pris ses fonctions le 1er janvier 2006, à la date du départ à la prépension de Josly Piette qui deviendra lui-même plus tard ministre fédéral pour le cdH. Anne Delvaux se concentre désormais sur son travail
L'eurodéputée cdH Anne Delvaux n'a pas souhaité réagir lundi soir à l'annonce faite par son parti que la tête de liste aux élections européennes échoirait au patron de la CSC Claude Rolin et non à elle, alors qu'elle était candidate.
Madame Delvaux souhaite se concentrer sur l'important rapport qu'elle doit présenter mardi. L'annonce de la présidence du cdH intervient alors que les députés européens viennent d'arriver à Strasbourg pour la première session plénière de février. Anne Delvaux doit y présenter mardi un rapport sur la réduction des émissions de CO2 de 40% et l'augmentation de la part des énergies renouvelables de 30% d'ici à 2030.
"Le fruit d'un travail long de sept mois et parsemé de nombreuses nuits blanches", souligne son équipe.
L'eurodéputée souhaite donc se concentrer sur ce combat -
"aux enjeux politiques conséquents", précise-t-elle- et ne réagira pas avant son retour à Bruxelles. Elle regrette cependant le moment de l'annonce, indique-t-elle.
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