Avant le discours de Bart De Wever, très attendu cet après-midi, le peuple N-VA a approuvé le programme du parti, institutionnel et socio-économique.
Démonstration de force politique, que celle offerte par la N-VA, depuis vendredi soir...
"Nous sommes près de 4.000. Peut-être que l'an prochain, il faudra songer à louer le Sportpaleis, Monsieur De Wever ?", lance la présentatrice !

Ce dimanche, Bart De Wever clôturera le congrès des nationalistes flamands par un discours très attendu. Mais les trois jours à l'Antwerp Expo ont aussi été l'occasion, pour la N-VA, de bétonner le programme électoral.
Ben Weyts soumet le programme de la N-VA à la séance plénière. C est oui.- véronique lamquin (@vlamquin) February 2, 2014
Un exercice de démocratie interne parfaitement organisé et maîtrisé par le parti. Surtout, la foule (2.000 personnes dimanche matin, on en attend 5.000 cet après-midi), enthousiaste, confiante, a galvanisé le rendez-vous. Plus le moindre doute : la N-VA affiche son ambition (le pouvoir) et démontre son poids.
Beaucoup, beaucoup de monde pour écouter Bart De Wever http://ift.tt/1elG0RF véronique lamquin (@vlamquin) February 2, 2014
Sur le fond, la séance plénière de dimanche matin a permis de confirmer quelques grandes orientations du programme. Et de trancher les derniers points non résolus. À ce propos, c'est... la Communauté germanophone qui a eu les honneurs du premier vote de la journée. Le texte initialement rédigé, en novembre, par la présidence du parti, prévoyait que l'institution " concluait, pour son financement, des accords avec la Wallonie ". Un amendement, approuvé à 70,53 % des voix, précise que, " faute de consensus, la région germanophone a le droit de s'attribuer les compétences qu'elle estime nécessaires ". Allocations de chômage : maximum deux ans
En matière socio-économique, les militants de la N-VA ont confirmé à une écrasante majorité leur volonté de voir la Flandre et la Wallonie devenir " entièrement autonomes " pour la gestion de leurs dépenses et recettes. Même soutien au transfert des compétences liées aux personnes à la Flandre et à la Wallonie, en particulier l'impôt des personnes physiques. L'impôt des sociétés, lié au lieu de travail, sera en revanche transféré aux deux grandes entités fédérées mais aussi à Bruxelles, c'est le fameux modèle 2+1. La norme Moesem, qui prévoit un gel des dépenses publiques est elle aussi maintenue, mais adaptée : plus question d'un gel linéaire, il appartiendra à chaque gouvernement de déterminer les politiques qui peuvent être revalorisées et, par compensation, celles qui trinqueront.

Autre accent nouveau : la N-VA insiste pour dire que, dans l'effort global de revalorisation du travail, ce sont les revenus faibles et moyens qui doivent être soutenus ; " cela a été explicitement souligné lors des débats internes ", a souligné le rapporteur des travaux sur ce thème, Steven Vandeput. En matière de Sécurité sociale, la N-VA a largement soutenu l'idée du " Brusselkeuze " - qui impose aux Bruxellois de choisir leur camp linguistique, dont découleront, ensuite, le régime fiscal ou le système de Sécu auxquels ils seront soumis. Restait ensuite à faire trancher, par les militants, la durée des allocations de chômage. Le parti, en novembre, proposait un maximum deux ans. À la tribune anversoise, des membres sont venus plaider un an ou cinq ans mais les membres ont voté, à 65,55 %, pour deux ans. Le texte final prévoit donc que les allocations de chômage " seront dues pour une période liée au nombre d'années prestées, avec un maximum de deux ans " et, dans le même temps, il est prévu " de renforcer l'activation, la formation professionnelle et l'intégration des chômeurs sur le marché du travail ". Sortie du nucléaire : pour 2065
Le second volet des discussions portait sur les chapitres sociétaux. L'ensemble des propositions formulées en novembre a été acceptée, sans difficulté, par les membres de la N-VA. Enonçant quelques-unes des idées en matière de Justice ou d'asile et d'immigration, Jan Jambon s'est attiré des applaudissements particulièrement nourris. Sur le plan de l'énergie, la N-VA confirme vouloir sortir du nucléaire " mais dans un délai raisonnable, donc pas avant 2065 ". Ne pas confondre confédéralisme et indépendance
En conclusion de la matinée, le député flamand Matthias Diependaele est venu présenter les propositions pour l'avenir. Précisant d'entrée de jeu qu' " il n'y a pas de lien entre le confédéralisme que la N-VA proposera aux électeurs le 25 mai et l'indépendance de la Flandre " mais qu' " une Flandre indépendante demeure bel et bien l'objectif premier des statuts du parti ". Une précision acclamée par la salle. Tout aussi enthousiaste en saluant la décision de supprimer la dotation pour l'héritier du trône. " Nous nous préoccupons du bien-être de six millions de citoyens flamands, pas de celui d'une famille en particulier. "

S'en est alors suivi une discussion lourde de sens sur le territoire. Dans sa version initiale, le programme de la N-VA définissait " le territoire flamand " comme constitué des 5 provinces flamandes ainsi que de Bruxelles-capitale. En miroir, le territoire wallon était constitué des 5 provinces wallonnes et de Bruxelles-capitale. " Nous ne lâcherons pas Bruxelles ", assure Matthias Diependaele. Difficile, toutefois, de considérer qu'une ville fait partie du territoire de deux entités. Au final, le texte, approuvé par 92,2 % des votants, prévoit que le territoire flamand est constitué des provinces de Flandre orientale et occidentale, d'Anvers, du Limbourg et du Brabant flamand. Ainsi (c'est un ajout) que des eaux territoriales en mer du Nord. La Wallonie est composée des cinq provinces wallonnes. Quant à Bruxelles, elle est, pour les matières liées aux personnes, cogérée par les deux grandes entités. Et, surtout, elle reste " capitale de la Flandre ". L'affirmation est nette : pas question de laisser tomber la ville, " pour laquelle des solutions que l'on dit impraticables, comme le Brusselkeuze, sont plébiscitées par les membres de la N-VA ".
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